Du Sentier Champenois

Du Sentier Champenois Bouvier Bernois

Bouvier Bernois

L'alimentation industrielle

L'alimentation industrielle



 Très peu de propriétaires de
chiens savent ce que les croquettes contiennent réellement de si
appétissant et succulent, vantées par une publicité très attractive
disposant de budgets astronomiques.



Les différentes usines produisant des croquettes et autres aliments
pour animaux de compagnie ont comme objectif principal de valoriser, par
des profits financiers, les différents déchets de l'ensemble de
l'industrie agro-alimentaire humaine. Dans cette approche de nature
purement financière, l'aspect de la santé devient antagoniste et n'a,
par conséquent, plus d'intérêt. Elles sont donc une partie intégrante de
l'industrie agro-alimentaire tout court. Les ingrédients ne pouvant
plus servir à la consommation humaine prennent ainsi le chemin de
l'alimentation de nos animaux de compagnie. Les sources
d'approvisionnement sont pour ainsi dire inépuisables et d'autres vont
encore être découvertes. Il n'est donc absolument pas étonnant que
toutes les grandes marques soient en mains de grandes sociétés
multinationales.

La partie carnée généralement sous la forme de
farine de viandes, dont la provenance est occultée, ainsi que les
graisses animales entrant dans la composition des croquettes sont
achetées auprès de sociétés d'équarrissages. Ces sociétés ont comme
vocation primaire de valoriser toutes les parties des animaux qui leur
sont amenés. Animaux de fermes malades ayant été traités par des
médicaments divers dont des antibiotiques, euthanasiés pour des raisons
diverses. Par des invendus provenant de différentes grandes surfaces.
Pour gagner du temps, certaines sociétés d'équarrissage ne prennent même
pas la peine d'enlever les emballages, souvent sous forme de
différentes matières plastiques. Dans certains pays, les animaux de
compagnie, donc chiens et chats euthanasiés par des vétérinaires,
peuvent prendre le chemin de l'équarrissage pour être transformés en
farine de viande, os et en graisse animale. Les échanges commerciaux
étant libres, les importations en dehors de Union Européenne sont tout à
fait possibles. Avec l'élargissement de L'U.E. ces grandes sociétés
transnationales ont commencé à ériger de nouvelles facilités de
production dans ces nouveaux pays membres dont les contrôles
vétérinaires devraient respecter les directives de Bruxelles. (Pologne).


Becs, plumes, pattes, excréments des volailles ou sabots,
peaux, urines, matières fécales sont des parties intégrantes des farines
de viandes permettant aux fabricants d'augmenter artificiellement les
indications en protéines qui, sous cette forme azotée, ne sont que
difficilement assimilables par nos chiens ou chats.

Dans
l'ensemble, la grande partie de la composition des croquettes est formée
de céréales et déchets végétaux variés provenant des différentes usines
de transformation. Par céréales, il faut comprendre des lots déclassés
pour la consommation humaine, soit à cause des mauvais stockages
(humidité, moisissures), soit parce qu'ils n'atteignent pas le poids/hl
requis, donc des grains trop petits. Les différents déchets végétaux se
trouvant très souvent dans différentes marques de croquettes sont par
exemple :

- La pulpe de betterave qui n'est rien d'autre qu'un
résidu très encombrant de l'industrie sucrière, que le chien, qui ne
dispose pas d'un rumen comme une vache, est incapable de digérer.

-
Les glutens sous différentes formes sont des résidus provenant de
minoteries. Ce sont des collants particulièrement indigestes. En 2007
des glutens en provenance de la Chine, dopés à la mélamine permettant de
modifier les valeurs des protéines vers le haut, ont provoqué le plus
grand scandale de l'histoire touchant l'alimentation industrielle avec
des conséquences malheureusement importantes sur la santé des chiens et
chats (États-Unis). La consultation de la liste officielle des rappels (FDA) est explicite.


- Les farines de soja, obtenues après extraction d'huiles souvent
rances comme apport intéressant en protéines. Une grande partie de ces
déchets est importée de pays dont les cultures sont en majorité issues
de semences génétiquement modifiées (OGM).


- La cellulose, un ingrédient d'après les fabricants particulièrement
digeste dont la définition d'après le Grand Larousse est : "Désignation
courante des pâtes à papiers chimiques, qui sont essentiellement
constituées de cellulose ou simplement de sciures, déchets encombrants
et inépuisables en provenance de scieries". Le chien est incapable de
digérer la cellulose même celle des parois cellulaires des végétaux,
comme par exemple les légumes, donc d'après les fabricants c'est un
ingrédient idéal pour un chien.

Ces ingrédients passent par le
processus de fabrication qui se fait à des températures élevées et sous
pression, modifiant ou détruisant les vitamines, enzymes et acides
aminés que ces matières premières pouvaient contenir. Certaines
substances chimiques dont des anesthésiants sont en mesure de résister à
de telles températures et peuvent donc former des résidus entrant dans
la formulation des croquettes, ce que confirme ce rapport.
Ces différentes matières premières provenant des différents secteurs de
l'industrie agro-alimentaire ont subi des transformations pour
lesquelles sont naturellement employées des substances chimiques
diverses, connues également par la définition d'agents de production.
Les fabricants de croquettes restent silencieux sur les conséquences de
possibles réactions entre ces différentes substances ou ne donnent pas
d'informations sur les moyens analytiques de contrôle mis en en place
pour éviter qu'elles entrent dans la chaine alimentaire des chiens et
chats.

Les fabricants compensent la perte en vitamines et
d'autres éléments par l'ajout d'un prémix contenant des vitamines et
minéraux industriels bon marché, dont l'assimilation par nos animaux de
compagnies est moins bonne que sous la forme naturelle. La conservation
de l'oméga 3 pose un problème technique et certaines croquettes
pourraient donc en être simplement dépourvues.


 


La destruction des
enzymes, indispensable pour des carnivores, n'est par contre pas
compensée. En d'autres termes, la croquette est une nourriture morte,
amorphe et sans vie.


En lisant les ingrédients qui doivent obligatoirement figurer sur
les sacs d'emballages, le flou est hélas omniprésent et délibérément
entretenu. En effet, par une astuce simple et absolument légale, les
fabricants mettent en première place, par exemple, farine de volaille
donnant l'impression que la composition comporte une part majoritaire
carnée. En listant cependant en détail les autres composants céréaliers
ou végétaux, ils cachent qu'en réalité la farine de volaille n'est
qu'une partie minoritaire souvent aux alentours de 20%. C'est l'ensemble des différents composants qui doivent être pris en compte.

Les
graisses animales pour éviter qu'elle ne rancissent ont besoin de
stabilisateurs connus sous le nom de conservateurs. L'annotation anodine
sur les sacs d'emballages comme « Additifs selon UE » cache
généralement le nom de conservateurs comme le B.H.A,
(butylhydroxyanisol), le B.H.T. (butylhydroxytoluène) ou l’ethoxyquine.
L'emploi de ces substances est soit sévèrement règlementé, ou tout
simplement interdit pour la consommation humaine. Elles sont soupçonnées
d'avoir des effets cancérigènes, peuvent ralentir la formation des
globules blancs, générer des affections rénales et ont un effet néfaste
sur le système immunitaire.


Normalement, nos chiens, chats et furets ne se rueraient pas sur une
telle nourriture sans l'aide de la chimie procurant aux fabricants des
substances souvent de synthèse pudiquement déclarées sur les sacs
d'emballages comme étant des arômes. Pour piéger ces animaux, les
fabricants disposent de tout un arsenal de moyens différents, comportant
des arômes, sucres, sels et des exhausteurs de goût.


L'emploi du glutamate monosodique (GMS) dont les divers effets secondaires sont fortement discutés n'est pas à exclure.

L'aspect, surtout pour les acheteurs, doit naturellement être
également attirant. Le tout aura donc droit à une séance de maquillage
par des colorants divers permettant de soigner la présentation.


De par un règlement de l'Union Européenne, de telles substances ne
doivent pas figurer dans la déclaration figurant sur les sacs
d'emballages, et le comble est que ces indications sont même interdites
de figurer, mais pourtant les aliments en contiennent.


Certains fabricants ont commencé à employer comme conservateur la
vitamine E Tocophérol. Cependant, toutes les vitamines ont la fâcheuse
tendance de s'oxyder relativement rapidement. Actuellement aucune
vitamine permet d'assurer la conservation au-delà de six mois alors que
les sacs d'emballages affichent des dates de péremption pour 12 voir
même 18 mois. D'autres fabricants indiquent fièrement que leurs produits
sont exempts de conservateurs. Les graisses animales doivent cependant
être stabilisées par des conservateurs, autrement elles vont tout
simplement devenir rances. Ces déclarations sur les sacs d'emballages
permettant de tromper les acheteurs, trouvent leur explication dans une
directive d'un règlement de l'UE permettant aux fabricants d'occulter
légalement de telles substances pour des composants achetés à des tiers.
Les graisses animales provenant généralement des sociétés
d'équarrissages qui mettent naturellement un conservateur pour le
stockage de leurs productions, les fabricants de croquettes n'ont
logiquement plus besoin d'en ajouter.


Avec une telle nourriture, beaucoup de chiens (sur)vivent en
apparente bonne santé, mais hélas un grand nombre en nette augmentation
accusent le coup par différentes maladies.

Les fabricants de
croquettes n'ignorent nullement que nos animaux de compagnie sont de
plus en plus affectés par des maladies diverses. Ils n'ont pas hésité à
réagir dans une logique purement commerciale. Flairant avec raison un
marché très prometteur ils ont commencé à mettre sur le marché des
croquettes diététiques pour des affections différentes se chiffrant en
milliards d'Euros. Quelle ironie. Nos animaux de compagnie ont de plus
en plus des affections diverses liées aux croquettes. Que font les
fabricants pour améliorer à long terme l'état général de la santé de nos
animaux de compagnie qui est actuellement déplorable ? Ils répondent
présent en proposant des croquettes diététiques que les vétérinaires
seront heureux de vendre à des prix d'or.